Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Soleil D'Afrique.CG

Soleil D'Afrique.CG

Quotidien de Décryptage, d'Investigation et d'Analyses d'Informations Générale. Contacts : +242068899445/069884371; Mail : soleild741@gmail.com/lezodiaqueinfos@gmail.com ; Siège social, 26, Rue Mbemba Bakoulou, Mfilou Ngamaba, Quartier INZOULI. Directeur de publication : Cardinal NGUEMBOTH, Rédacteur en chef Laurelle GABINDELE, Directeur commercial Isidor Laurney, Infographe Princesse Emmanuelle


Congo/La pratique de la parafiscalite ne cesse de gagner du terrain et prend des proportions inquiétantes.

Publié par Soleil d'Afrique.CG sur 18 Juillet 2021, 16:19pm

Malgré les multiples interpellations des autorités de la République et la dénonciation des commerçants et autres acteurs de l'économie nationale, la pratique de la parafiscalite ne cesse de gagner du terrain en République du Congo. C'est ce qui explique en partie, la flambée des prix des denrées alimentaires dans les marchés et les gares routières. 

Parmi les principaux obstacles qui freinent l'économie congolaise figure la parafiscalite. Cette taxe abusive non réglementée maintes fois décriée par les commerçants et d'autres acteurs de l'économie nationale. Face à l'ampleur de ces pratiques qui deviennent un fléau, et peut avant le renouvellement de l'équipe gouvernementale, l'ancien premier ministre, chef du gouvernement Clément Mouamba, a rendu public le 03 mai dernier une circulaire dans laquelle il a dénoncé le harcèlement des commerçants et des entreprises par les agents de certains services de l'administration publique et qui obtiennent au près de ces derniers des amandes et des taxes établis sur des bases illégales. Malgré ces dénonciations et les multiples interpellations du président de la République contre ces antivaleurs rien ne semble changer sur le terrain, déplorent des commerçants et des entreprises. 

"Nous chargeons notre véhicule a potopoto dans le troisième arrondissement a Brazzaville, jusqu'à la localité d'Ewo dans le département de la cuvette ouest. Après embarquement on emprunte souvent l'avenue de France, juste deux kilomètres après notre site d'embarquement à la pointe hollandaise les policiers qui sont là pour vous faire passer, ils n'ont pas besoin des papiers ils ont seulement besoin d'argent, il faut laisser au moins la somme de 2000 FCFA; a Ouenze Manzanza dans le cinquième arrondissement il y a un poste de police où il faut laisser 2000f; arriver au rond point koulounda il faut donner 2000f, a la tsieme il faut donner 2000f ; au PSP kibeliba il faut laisser 2000f; au rond point mikalou également 2000f ; arriver à hauteur du lycée Thomas Sankara il faut laisser aussi 2000f; a la station de kombo il y a des policiers il faut donner 2000f; arriver à Congo chine les gendarmes sont là il faut donner une somme de 5000f pour vous faire passer; arriver à Kintele il y a deux postes respectivement celui des policiers et des gendarmes vous devez donnez une somme 5000f pour vous faire passer explique un commerçant. 

Ce n'est pas tout malheureusement. Vous arrivez au péage de lifoula vous devez payez 30000f; a 45 kilomètres de Brazzaville il faut payer 10000f, arriver à IYE les gendarmes sont là vous devez payer 5000f; arriver à la lefini on paye 3000f ; a Ngo au près de la police nous payons 3000f et 10000f au près des gendarmes pour nous faire passer ; a Gamboma on paye 5000f au près des policiers et gendarmes, a Olombo 5000f, a Oyo 2000f, a Obouya on paye 3000f chez les policiers. C'est ce à quoi nous sommes confrontés aller comme retour Brazzaville Ewo a déploré le même commerçant. 

Et même au niveau des postes de pesage, les prescriptions officiels arrêtés ne sont pas respectées par les gestionnaires de ces postes. " On a mis le poste de pesage a Ngo et vers Obouya. Il y a décret du premier ministre qui stipule lorsque vous avez un tonnage au delà de 50 tonnes vous payez, et lorsque vous avez un tonnage en deçà de 50 tonnes vous ne payez pas, malheureusement, dernièrement nous avons un tonnage de 40 tonnes les services de pesage nous ont contraint de payer la somme de 285000f pour nous faire passer, au moment où je vous parle, notre carte grise se trouve entre leur main a déploré le même commerçant. 

Les mêmes pratiques sont courantes dans certains marchés de Brazzaville c'est le cas du marché Thomas Sankara de Brazzaville ou d'importantes sommes d'argent sont perçus sans aucune traçabilité. "Je reçois les colis qui viennent du village, et je revends surplace a la gare routière, je paie 500f par sac de farine de manioc aux service de la mairie, je paie les chargeurs 500f par sac de farine de manioc, j'achète le sac a 15000f au village, avec toutes ces taxes comment s'en sortir s'interroge une commerçante. C'est déplorable de surcroît les service de la mairie ne nous délivre pas les reçus après paiement a-t-elle ajouté. 

Toutes ces tracasseries sont à l'origine de la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché a déclaré un entrepreneur de la place. Le commerçant est obligé d'augmenter le prix au détriment de la population a-t-il poursuivi. 

La situation devient très inquiétante au point où tout un ministère vient d'être créer, le ministère en charge de la lutte contre les antivaleurs. Au regard de caractère récidiviste des adeptes de ces pratiques, il y a lieu de s'interroger si le premier ministre chef du gouvernement Anatole Collinet MAKOSSO et son équipe gouvernementale parviendront-ils à rétablir l'ordre. 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents