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Le 07 janvier 2024, la République du Congo a marqué une étape très significative dans ses efforts de préservation de la biodiversité avec le lancement de la phase 2 du projet BIODEV 2030. Cet atelier s’est tenu à Brazzaville, sous le patronage de Mme Arlette SOUDAN NONAULT, ministre de l'environnement, du développement durable et du bassin du Congo, réunissant des organisations non gouvernementales, des experts en développement durable et des acteurs locaux engagés dans la protection de l’environnement.
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Le projet BIODEV 2030, initié en 2020, a pour objectif principal de promouvoir une utilisation durable des ressources naturelles tout en protégeant la biodiversité unique du pays. La phase 2 s’inscrit dans une volonté de renforcer les actions mises en place pendant la première phase, tout en identifiant de nouvelles opportunités pour intégrer les communautés locales dans la gestion des écosystèmes.
Au cours de l’atelier, des sessions de discussion ont permis d’explorer divers sujets, notamment les modalités de mise en œuvre des actions prioritaires, les stratégies de financement et l’importance d’un partenariat solide entre les différentes parties prenantes. Les participants ont également présenté des études de cas sur des initiatives locales parvenant à allier développement économique et protection de l’environnement.
« La biodiversité est un trésor inestimable pour notre pays et pour le monde entier. Nous avons la responsabilité de la préserver pour les générations futures », a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable lors de son discours d’ouverture. Elle a également souligné l’importance de l’engagement communautaire et de l’éducation environnementale pour sensibiliser la population sur les enjeux écologiques.
Le déclin de la biodiversité est une problématique majeure qui interpelle tous les Pays du monde et toutes les composantes des sociétés modernes dans la mesure où la biodiversité est indispensable au bien-être humain du fait des services écosystémiques que les ressources naturelles qu'elles procurent.
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Arlette SOUDAN NONAULT, ministre de l'environnement, du développement durable et du bassin du Congo a tenu aussi a rappelé que la République du Congo, consent depuis de nombreuses années déjà des efforts encourageants en matière de gestion environnementale et d’engagements politiques en matière de durabilité des écosystèmes, sous l’impulsion de Son Excellence, le président Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République, chef de l’Etat.
Notre pays dispose de nombreux atouts avec notamment 145000km2 de tourbières et 14 aires protégées représentant 13,6% du territoire et plus de 2 millions d’hectares de forêts certifiées gestion durable, la plus grande surface certifiée du Bassin du Congo qui recouvre 10% de la biodiversité Mondiale a-t-elle ajouté.
L’élan politique de notre pays en matière de protection et de gestion environnementale a toujours placé la conservation de nos écosystèmes au centre des efforts de préservation des ressources naturelles de notre pays a-t-elle poursuivi.
Arlette SOUDAN NONAULT a dans la même lancée éclairé davantage la lanterne de loditoire qu'il s’agit d’un engagement que le Congo a pris depuis l’adoption de la Convention sur la Diversité Biologique lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le développement, tenue en juin 1992 à Rio. Et pourtant, à ce jour, le rapport du groupe de travail du GIEC sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité, qui fait partie du sixième rapport d’évaluation du GIEC, montre clairement que de nombreux risques climatiques sont plus importants que prévu, en particulier pour les pays d’Afrique en raison de leur vulnérabilité.
De graves sécheresses, des inondations, l’élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur et de nombreux événements extrêmes dévastent déjà le continent africain. Plus récemment, le rapport Planète vivante Planet Report 2022 du WWF révèle une baisse dévastatrice de 69% des populations d'animaux sauvages de vertébrés en moins de cinquante ans. Cela correspond en Afrique à 30 % de perte de population ou d’habitat pour la moitié des espèces africaines, à une chute de 40% des cultures de base et des prises de pêche de poisson et enfin à un accroissement des maladies à transmission vectorielle a expliqué Arlette SOUDAN NONAULT.
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Arlette SOUDAN NONAULT estime aussi que Stopper le déclin de la biodiversité est un impératif urgent pour garantir un accès pérenne aux biens et services écosystémiques qui sous-tendent la survie et le développement durable de l'humanité, tels que la nourriture, les fibres, le bois, la séquestration du carbone, la régulation de l'eau, etc. En adoptant le Cadre Mondial pour la Biodiversité de Kunming Montréal en décembre 2022 lors de la COP 15
Biodiversité, les Etats dont la république du Congo, ont affirmé une ambition forte pour la biodiversité qui passe notamment par son intégration dans tous les secteurs économiques et par l’adoption de pratiques productives durables qui préservent la nature comme le précisent les cibles 10, 14, 15, 16, 18, 19.
C’est dans la mise en œuvre de cet engagement mondial que le Gouvernement français a initié le financement du projet BIODEV2030, Phase II qui va s’exécuter dans 7 pays dont le Congo a-t-on appris.
La mise en œuvre de ce projet se fait dans un cadre tripartite MEDDBC-WWF-AFD à travers les axes stratégiques suivants :
Axe1-
Accompagner les autorités publiques nationales dans la mise en place et l'institutionnalisation et la pérennisation d'un Comité National Consultatif Biodiversité au Congo ;
A travers cet axe, le projet vise à accompagner les autorités publiques nationales dans la création, l'institutionnalisation et la pérennisation d'un Comité national consultatif sur la biodiversité au Congo (CNCBC). Il s’agira de mettre en place une plateforme de dialogue multi-acteurs au niveau national pour coordonner les actions en faveur de la biodiversité.
La mise en œuvre de ce projet contribuera à renforcer la gouvernance de la biodiversité dans le pays, en créant un espace de dialogue et de coordination indispensable pour répondre aux défis environnementaux actuels et futurs.
Axe2-
Accompagner les acteurs à analyser le potentiel de financements innovants pour la biodiversité à travers les approches de certificats biodiversité et de paiement pour services environnementaux ;
Le projet, en capitalisant sur les autres initiatives en cours, a pour ambition d'accompagner les acteurs à analyser le potentiel de financements innovants pour la biodiversité, tels que les certificats biodiversité et les paiements pour services environnementaux (PSE). Dans cette optique, un dialogue national sera mis en place pour explorer les opportunités offertes par ces mécanismes financiers innovants. Ce dialogue permettra d’identifier un territoire pilote sur lequel des échanges se tiendront autour de ces approches, en tenant compte des enjeux sectoriels et de biodiversité, ainsi que des synergies avec les projets existants et l'appétence politique locale.
Cette démarche viendra enrichir les efforts en cours et permettra de mieux structurer les initiatives en matière de conservation et de financement durable.
Axe 3-
Soutenir la mise en œuvre en renforçant les capacités techniques et institutionnelles des acteurs locaux et valoriser les résultats et les enseignements clefs du projet
Les résultats attendus à travers cette composante « communauté de pratique du mainstreaming » visent à renforcer la méthode BIODEV2030 comme outil de référence pour le mainstreaming et la mobilisation de ressources financières. La méthode et cette communauté seront promues lors d'événements phares tels que la COP de la CDB et le Congrès Mondial de l'UICN en 2025, afin d’attirer des bailleurs de fonds et d’encourager d’autres acteurs à adopter la démarche.
Ce projet rappelle également la relation de dépendance à la biodiversité dont l’érosion représente une menace pour le développement économique et la stabilité des sociétés, et propose une solution qui permettra de satisfaire les droits des peuples à se développer.
Cette phase du projet mettra également l’accent sur la valorisation des produits forestiers non ligneux et la promotion des pratiques agroécologiques, dans le but de soutenir les moyens de subsistance des populations rurales tout en préservant les écosystèmes.
Les retombées du projet BIODEV 2030 sont attendues non seulement en termes d’amélioration des conditions de vie locales, mais aussi en ce qui concerne la résilience face aux changements climatiques. Des partenariats avec des institutions internationales sont en cours pour assurer un soutien technique et financier optimal.
Cet atelier de lancement a ainsi posé les bases d’un avenir durable pour la République du Congo, en faisant de la biodiversité un pilier central des politiques de développement.
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