Congo/Soutien à la proposition de loi relative à l'interopérabilité et à l'ouverture du canal USSD aux fournisseurs de services du député Prince BAHAMBOULA.

                    Photo d'archives 

Monsieur le Président de la République, chef de l'état,
Monsieur le Premier Ministre chef du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
 *Mesdames et Messieurs les élus,

Dans le monde d'aujourd'hui, où la technologie progresse et s'accélère à un rythme alarmant, certaines technologies continuent d'avoir un impact significatif au niveau mondial. L'une de ces technologies est le Service Supplémentaire Pour Données Non Structurées "Unstructured Supplémentary Service Data" (USSD) . Des codes qui permettent d'accéder à des réglages ou des informations des appareils téléphonique, le plus connu étant le célèbre *#06# pour afficher le numéro IMEI d'un téléphone. Au cours des deux dernières décennies et demie, cette technologie puissante, fonctionnelle et simple a fournir aux consommateurs un large éventail de services dans tous les secteurs. 

Pour comprendre pourquoi l'USSD reste une technologie essentielle dans l'ère numérique actuelle, il faut examiner la connectivité et l'adoption des smartphones dans les marchés émergents et du premier monde.

Selon le rapport 2022 sur l'économie mobile de la GSMA, 53 % de la population mondiale est connectée, ce qui signifie qu'elle a utilisé des services internet sur un appareil mobile, 41 % se trouve dans l'empreinte du haut débit mobile mais ne l'utilise pas, et 6 % ne vit pas dans l'empreinte d'un réseau haut débit mobile. Bien que 53 % de la population soit connectée, 47 % ne l'est pas, ce qui signifie que 3,6 milliards de personnes ne sont pas connectées dans le monde. Cela met en évidence un écart d'utilisation important qui semble se creuser. Selon le rapport, les raisons de cet écart d'utilisation varient selon les régions, les marchés émergents étant particulièrement confrontés à cet écart en raison d'un manque d'accessibilité financière, de pertinence, de connaissances, de compétences et de préoccupations en matière de sûreté et de sécurité. Il est important de noter que 3,4 milliards de personnes dans le monde n'utilisent pas l'internet mobile alors qu'elles vivent dans des zones où la couverture du haut débit mobile est assurée.

En ce qui concerne le mix technologique et l'utilisation des réseaux dans le premier monde et les marchés émergents, c'est ce que nous observons actuellement :

Il ressort clairement de ce qui précède que, même si l'adoption de la 5G est en hausse, elle ne concerne généralement que les marchés du monde industrialisé, les marchés émergents étant toujours fortement tributaires de la 2G, de la 3G et de la 4G. Même si l'adoption des smartphones est également en hausse, plusieurs consommateurs dans le monde n'en possèdent pas. Par exemple, en Afrique subsaharienne, seuls 48 % des consommateurs ont un smartphone, ce qui laisse plus de la moitié de la population avec des appareils mobiles plus simples et dépassés qui ne peuvent souvent pas prendre en charge les technologies nouvelles et avancées. *C'est là que l'USSD est si efficace*  .

Comme l'USSD ne nécessite pas de connexion Internet pour fonctionner, c'est une technologie plus accessible. Elle est également prise en charge par la plupart des téléphones mobiles sans nécessiter de matériel de traitement, ce qui est essentiel pour les plateformes de smartphones comme Android et iOS. De cette façon, l'USSD améliore l'inclusion et la communication.

À titre d'exemple, la démocratisation des codes courts USSD initiée au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en RDC, au Mali et au Sénégal autorise dorénavant les entreprises, grandes comme petites, à utiliser l’USSD comme partie intégrante dans la distribution de leurs services, au Kenya, au Nigéria et en Afrique du 
Sud, l’USSD est considéré comme un véritable canal vital et ce depuis des années puisqu’il a favorisé l’essor d’un vibrant écosystème numérique dans ces régions dont la valeur est estimée à des milliards de dollars.
En Tanzanie, Les Echos mentionnaient en 2017, que seule 4,5% de la population détiendrait une couverture santé.
Dès lors, à l'image de la micro-finance, la micro-assurance revêt un intérêt majeur. En complément des assurances de santé obligatoires développées par les gouvernements, l'assurance santé dite "volontaire" est un secteur où l'USSD a une place à prendre.

Le canal USSD facilite aujourd’hui la digitalisation et le développement mobile pour tout type de services. Il permet justement aux entreprises de digitaliser leurs offres et de les rendre disponibles via un menu de service USSD et grâce à une conversion 
de leurs services par ce canal.

Cette loi aujourd’hui doit tous nous concerner. Au premier rang, les élus, qui verront en son adoption l'occasion d'être dans le lot de ceux qui auront mis notre Pays au diapason de l'évolution technologique. En second, les entreprises et les entrepreneurs car elle offrira de grosses opportunités commerciales aux grandes et petites entreprises via des services USSD évolutifs qui leur permettront de toucher un marché de masse et de générer de nouveaux revenus.

Le député de la circonscription de Mayama dans le département du Pool *Prince BAHAMBOULA vient d'ouvrir une Brèche,  l'occasion de donner une impulsion considérable au projet de société du Chef de l'état en accélérant le développement socio-économique, en rapprochant les habitants des services et des opportunités d'emploi, et de bâtir un avenir meilleur.

Cette brèche donne aux jeunes le pouvoir d’éliminer bon nombre des obstacles qui empêchent les individus d’accéder aux opportunités, en particulier pour les plus pauvres et les plus vulnérables. Grâce aux plateformes numériques, les individus, où qu’ils vivent.

Les élus devraient profiter pour donner de la souplesse aux nouvelles formes de travail et finir avec les pesanteurs et les immobilismes d’un autre âge alors que la technologie donne les moyens d’être plus réactifs, plus efficaces 
et plus solidaires face à l’adversité et permet de proposer des alternatives et des compléments crédibles et utiles aux modes opératoires existants, 
y compris l’expression démocratique.
Le Congo ne doit plus au 21ème siècle souffrir de la fracture numérique, de territoires relégués, de lenteur administrative, d’organismes parfois redondants. 
Le député de la circonscription de Mayama vient de montrer que la jeunesse est capable de bouger, de réfléchir et de placer les bases d'un meilleur lendemain.
La jeunesse ne doit pas céder aux forces conservatrices qui commencent à s’exprimer pour revenir au monde d’avant. Au contraire, l'on ne devrait pas freiner les choses mais plutôt accélérer !
L'adoption de cette loi est un moyen de faire passer le Congo à la vitesse supérieure pour le mettre au diapason du 21ème siècle et le remettre sur les rails de l'émergence.

Fait à Brazzaville le 10 juin 2023

 Sources : BERRY MAYEMBO
Technicien supérieur réseaux, télécommunications et des systèmes industriels 
Entrepreneur digital, networker
Président fédéral de Brazzaville et secrétaire nationale chargé de la communication, porte-parole du Mouvement des jeunes présidentiels, jeunesse de DÉNIS SASSOU NGUESSO, MJP-DSN