Congo/Éducation : Jean Luc Mouthoud pris au Piège par le PRAASED.

Tout le sous secteur de l'enseignement préscolaire primaire secondaire et de l'alphabétisation a été roulé dans la farine dans le processus de conception des manuels scolaires, guides pédagogiques, Cahiers d'activités et programmes scolaires par le Projet d'appui à l'amélioration du système éducatif (praased). Les responsables dudit projet, ont conçu des programmes scolaires et des cahiers d'activités sans pourtant penser au préalable aux manuels scolaires, quel amateurisme ? 

L'initiative enclenchée par le MEPPSA via son projet PRAASED, consistant à s’éloigner du programme traditionnel pour se diriger vers un programme fondé sur les « compétences » ou les « résultats » est un véritable échec, un écran de fumée pour améliorer les résultats d’apprentissage.

Ce qui est aberrant; le PRAASED a élaboré et conçu les cahiers d'activités qui ont été annexés aux programmes scolaires ce qui ne se fait nulle part au monde, dans aucun pays au monde on a vu des choses pareilles. Or, les cahiers d'activités sont annexés aux manuels et non aux programmes, parce que l'apprenant ne va pas aller lire le programme mais plutôt le manuel qui est un ouvrage didactique ou scolaire, renfermant les notions essentielles d'un art, d'une science, d'une technique, il va voir les activités qui y sont programmées et se met à les traiter. Les cahiers d'activités sont des consommables et l'élève écrit sur le cahier d'activité, et ce sont toujours les parents qui paient et non l'État. Et la question qu'il faut se poser, aujourd'hui le projet PRAASED à fermer les portes qui va continuer à produire ces cahiers d'activités? Est ce que l'Etat congolais aura toujours suffisamment des moyens financiers pour produire ces Cahiers d'activités?

Un cahier d'activité n'est pas un Manuel Scolaire. Un manuel scolaire répond à un programme éducatif qui permet d'éclairer les approches didactiques et pédagogiques en enseignement. Sur ces bases, un programme éducatif précise également les modalités d'évaluation qui sont cohérentes avec les contenus produit. Un guide pédagogique quand a lui, appuie les formateurs et l'équipe pédagogique responsable de la mise en œuvre de la formation dans chaque établissement scolaire.

Le patron du MEPPSA a donc du pain sur la planche, il doit s'évertuer, mettre des bouchers doubles afin de rattraper et de corriger ce grand manquement qui pourrait freiner l'opérationnalisation de l'approche par compétences enclenchée par le MEPPSA.