Congo/Consommation et santé publique : le gouvernement congolais contre la hausse des prix de l'alcool qui semble être une stratégie efficace pour réduire la morbidité et la mortalité liées à l'alcool.

Malgré l’augmentation des droits d’assises sur les boissons alcoolisées passant de 10 à 12,50% inscrite dans la loi de finances en 2020, les prix de boissons gazeuses restent fixes au Congo. Ce, conformément à la loi N°6-94 du 1er juin 1994 portant réglementation des prix, des normes commerciales constatation et répression des fraudes selon le Ministre d'État, ministre du commerce, des approvisionnements et de la consommation.

Le gouvernement par l’entremise du ministère du Commerce, des approvisionnements et de la consommation, interpelle les brasseurs sur le maintien des prix de vente en détail dans les buvettes et les bars tel que fixé par la dernière homologation. 

D’après la note n°0053 signée par le ministre d'État, cette mesure concerne toute la gamme de boissons, notamment bières, premixtes ou boissons gazeuses sur toutes leurs présentations.

Cependant, lon se pose la question de savoir pourquoi le gouvernement congolais se tracasse quand à la hausse des prix de l'alcool qui permet de réduite très nettement la consommation et semble constituer une stratégie efficace pour réduire la morbidité et la mortalité liées à l'alcool, selon une étude canadienne publiée dans la revue Addiction.

Tim Stockwell de l'université de Victoria (Canada) et ses collègues ont étudié l'impact de la politique menée entre 1989 et 2010 dans la province de Colombie-Britannique d'augmentation du prix minimum de boissons alcoolisées.
Ils ont observé qu'une hausse de 10% du prix minimum d'une boisson alcoolisée réduisait de 16% sa consommation par rapport aux autres boissons. Une hausse de 10% des prix réduisait la consommation de liqueurs et spiritueux de 6,8%, de 8,9% pour le vin, de 13,9% pour le cidre et les sodas alcoolisés, de 1,5% pour la bière et de 3,4% pour toutes les boissons alcooliques confondues.

Des études complémentaires devront étudier l'impact de ces politiques sur des critères de santé (taux d'hospitalisation et de décès liés à l'alcool) mais les auteurs considèrent que ces résultats donnent des arguments forts pour utiliser la stratégie de hausses des prix afin de réduire la morbidité et la mortalité associées à l'alcool.

Si pouvoirs publics se soucient de la santé des congolais il sied d'étudier minutieusement la question de la hausse des prix de l'alcool. Car l'alcool est l'une des sources de beaucoup de maladies dont souffrent les congolais on peut citer entre autres les AVC, les cancers....